Du 25 juin au 17 septembre 2022
Galerie d’art contemporain
Palais de l'Europe
8 av. Boyer
Menton
Max Charvolen et Jean-Marc Pouletaut nous apprennent, par des approches artistiques radicalement différentes, que voir n’est pas un acte immédiat. Que la vision est une construction mentale. Que la toile est plurielle. Que l’espace, la couleur se déploient.
Max Charvolen s’interroge sur le support, la représentation, la trace, l’arrachement et la reconstruction en intervenant directement sur le bâti, pour y relever des éléments architecturaux et renverser le principe classique de la perspective. L’enjeu est de ramener la troisième dimension à la deuxième. Les surfaces investies sont recouvertes de fragments de toile enduits de colle colorée pour former une peau. Après séchage la toile est retirée. Elle constitue la mise à plat de la réalité tridimensionnelle du lieu.
Jean-Marc Pouletaut souhaite présenter dans la ville où il habite, Menton, une des approches qu’il développe depuis qu’il a perdu la vue. Une approche en série qui est liée à la traversée de la trame d’une toile par la matière « couleur ». La toile choisie, une toile de moustiquaire. Le résultat, une superposition de couleur et de lumière ; un jeu perpétuel d’ombres et d’éclats ; des effets à l’aspect plus ou moins ondé qui procurent des perturbations optiques altérant la vision, avec des écrasements de plans, des inversions d’espaces où ce qui est devant passe derrière et vice-versa. Il est question de densité, de masse, d’opacité et de transparence. Ce qu’il en pense … Le parlement des pairs par Raphaël Monticel