Le milieu est bleu, 2020, (3’37’’, extrait)
PERFORMANCE et ACTION
Courtoisie de l’artiste et de la Galerie Art: Concept, Paris. Courtesy the artist and Galerie Art : Concept, Paris.
Vidéo complète 23’43 ’’, film 16 mm transféré en vidéo HD (couleur, son). Complete video 23’43’’, Super 16 mm film transferred to HD video (colour, sound).
L’extrait vidéo Le milieu est bleu répond à l’exposition d’Ulla von Brandenburg au Palais de Tokyo où tous les éléments dispersés dans le musée donnent une crédibilité à la performance filmée dans le théâtre du Peuple à Bussang. La plus grande partie se fait hors scène, dans un décor où les tissus, unis ou en patchwork, recousent des bribes d’histoires intrinsèques à cette communauté. Proche d’une esthétique de la Commedia dell’Arte où les patchworks renvoient à Arlequin, les cordes à la manipulation des rideaux et des décors de théâtres du XVIIème siècle, le textile prend une place déterminante dans sa fonction de médiateur qui rythme le passage entre les actes et les personnages. L’agencement des textiles séquence ainsi l’ensemble de la vidéo à travers un rituel populaire chanté et dansé de cette “micro-société” qui évolue d’un milieu clos à l’extériorisation de sa quête vers un fond scénique qui s’ouvre sur la forêt.
“Comme le miroir a deux côtés, celui qui nous reflète et celui qui se cache derrière, le rideau a deux côtés. Au cirque on peut le replier en tout petit et le déplier pour en tirer un chapiteau. J’aime camoufler ou changer l’espace avec des moyens pauvres ou très simples pour créer un ailleurs. Le tissu est le moyen idéal, pas cher, facile à transporter, modulable. C’est une matière nomade.” Ulla von Brandenburg
The video excerpt Le milieu est bleu responds to the exhibition by Ulla von Brandenburg at the Palais de Tokyo where all the spread-out elements in the museum give credibility to the performance filmed in the Peuple’s theatre in Bussang. Most of it is done off-stage, in a setting where fabrics, plain or in patchworks, stitch up bits of intrinsic history to this community. Close to a Commedia dell’Arte aesthetics where the quilts refers to Harlequin, the ropes to the manipulation of XVIIth century curtains and theater sets, the textile takes a crucial place in its function of mediator which gives rhythm to the passage between acts and characters. The arrangement of the textiles therefore sequences the entire video through a popular sung and danced ritual of this “micro-society” which evolves from a closed environment to the exteriorization of its quest towards a scenic background that opens on the forest.
“As the mirror has two sides, the one that reflects us and the one that hides behind, the curtain has two sides. At the circus you can fold it up very small and unfold it to make a big top. I like to camouflage or change space with poor or very simple means to create an elsewhere. Fabric is the ideal, inexpensive, easy to carry, flexible way. It is a nomadic material.” Ulla von Brandenburg