Du 12 octobre 2024 au 16 mars 2025
Grande rétrospective en Europe d’Olga de Amaral, figure incontournable de la scène artistique colombienne et du Fiber Art.
Dès les années 1960, Olga de Amaral repousse les limites du médium textile en multipliant les expériences sur les matières (lin, coton, crin de cheval, gesso, feuilles d’or ou palladium) et les techniques : elle tisse, noue, tresse, entrelace les fils pour créer des pièces tridimensionnelles et monumentales. Inclassable, son œuvre emprunte tant aux principes modernistes, qu’elle découvre à l’académie de Cranbrook aux États-Unis, qu’aux traditions vernaculaires de son pays et à l’art précolombien. Après avoir présenté six œuvres de la série Brumas dans le cadre de l'exposition Géométries Sud en 2018, la Fondation Cartier retrace l’ensemble de la carrière d’Olga de Amaral et célèbre celle qui marqua une véritable révolution dans l’art du textile.
L'exposition rassemble un grand nombre d’œuvres historiques jamais présentées hors de Colombie, ainsi que des œuvres contemporaines aux formes et couleurs vibrantes.
Née en 1932 à Bogotá, Olga de Amaral est une figure emblématique de la scène artistique colombienne. Après un diplôme d’architecture au Colegio Mayor de Cundinamarca, elle poursuit ses études à l’académie de Cranbrook dans le Michigan, équivalent américain du Bauhaus allemand. Elle y découvre l’art textile dans l’atelier de tissage de Marianne Strengell, une artiste et designeuse finno-américaine qui fut l’une des premières à privilégier la structure et la grille du textile au motif.
Dans les années 1960 et 1970 Olga de Amaral participe aux côtés de Sheila Hicks et Magdalena Abakanowicz au développement du Fiber Art en utilisant de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques empruntées tant aux principes modernistes qu’aux traditions populaires de son pays. Ses œuvres abstraites à grande échelle s’affranchissent du mur et refusent toute catégorisation
Dans les années 1960 et 1970 Olga de Amaral participe aux côtés de Sheila Hicks et Magdalena Abakanowicz au développement du Fiber Art en utilisant de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques empruntées tant aux principes modernistes qu’aux traditions populaires de son pays. Ses œuvres abstraites à grande échelle s’affranchissent du mur et refusent toute catégorisation. La Fondation Cartier nous offre l'occasion de voir le grand écart que l'artiste opère entre la réalisation dans les années 1970 de l’œuvre textile monumentale, El gran muro, qui une fois terminée a pris la forme de deux tentures murales de six étages de haut (le long tissage était posé dans la rue, à Bogotá, pour permettre aux petites mains de nombre d’artisanes et à ses assistantes de travailler dessus) et la réalisation des Estela qui magnifient l'or, symbole d’opulence et de richesse, dont les petits fragments découpés semblent provenir de rouleaux préfabriqués de tissu recouvert d’une couche dorée.
https://www.fondationcartier.com/presse/article/olga-de-amaral
☀️ Vue par Textile/Art et vivement recommandée