Du 15 juin au 29 juillet 2023
Galerie Ceysson & Bénétière
21 rue Longue
69001 Lyon
« Comme ses compagnons de INterVENTION, comme ses amis du Groupe 70, comme les gens de Supports/Surfaces, Charvolen a commencé dès le tournant des années 1970 à Nice en critiquant le tableau comme espace de représentation – représentation du monde extérieur ou représentation expressive de soi. Il s’agissait de mettre en évidence, dans une ascèse critique, les composants du tableau, d’en inventorier les matériaux, d’en analyser les conditions de présentation et de réception dans l’espace (la galerie, le musée, le logement du collectionneur).
À la fin des années 1970, Charvolen est passé à l’analyse d’un autre espace, l’espace architectural, en collant sur une portion de bâti des morceaux de tissu collés ensemble de manière à suivre les plans, arêtes et découpes du site – les marches d’un escalier, les voussoirs d’une voûte, les rebords d’un plafond, etc. Il en marquait les plans et composants en utilisant des couleurs différentes apparemment sans souci de peinture. Il procédait par la suite à l’arrachage de l’ensemble en veillant à ce que la pièce vienne d’un seul tenant. Elle serait ensuite mise à plat, aplanie ou aplatie pour être montrée au mur. Voilà pour la démarche. Il n’en a pas changé jusqu’à aujourd’hui – donc de 1979 aux années 2020, soit pendant plus de quarante ans –, avec une obstination et une rigueur qui font penser à celles de Viallat dans l’usage de son empreinte fève, proliférant à l’infini sur tous les supports imaginables. » extrait d'un texte d'Yves Michaud
https://www.ceyssonbenetiere.com/fr/exhibitions/debords-lyon-2023-1266/