La longue marche (une fugue) de Jean Pierre Müller 🌐

Du samedi 9 janvier au samedi 20 février 2021

Galerie Les Drapiers asbl
Rue Hors-Château 68
4000 Liège

L’exposition aux Drapiers s’inscrit dans la continuité – en développement, en mutation – d’un body of work, d’un corpus, né d’abord au sein du projet 7×7 : 7x7project.com

7×7 est une collaboration protéiforme avec sept des musiciens que je considère comme les plus influents, pour le monde comme pour mon histoire propre. S’ouvrant tant à des déploiements muséaux monumentaux (comme la création d’une 7x7th Street au Summerhall d’Edimbourg), à des installations globales, façon Gesamtkunstwerk (la création d’un « nouvel Alhambra » à WhiteBox New York), à des spectacles scénographiés (comme les « Indigo Nights » avec Nile Rodgers »), 7×7 est une grammaire permettant d’infinies explorations.

De ce projet fondamentalement collaboratif est née subrepticement « La longue marche », qui, tout en reprenant des éléments de la grammaire 7×7, m’a permis de confronter mes obsessions quant à la longue marche de l’humanité, et la présence constante, pertinente, insistante, de l’Histoire et des histoires, dans le monde d’aujourd’hui.

Le prélude à cette « Longue Marche » a été dévoilé en 2018 à Londres (FiveYears). C’est à travers ce projet que le matériau textile a commencé à occuper une place centrale dans mon expression artistique. Mon travail a toujours fait écho aux complexités du monde et de ses multiples vérités, en s’écrivant en couches multiples, tantôt nettes, tantôt brouillées. Le textile, matériau souple et riche d’histoire, avec ses infinies possibilités de modulation des transparences, opacités, profondeurs et nuances, devait fatalement s’imposer un jour à moi. Jean Pierre Müller

(…) C’est aussi cela que pointe le travail : une forme de concentration à veiller à la mémoire du monde dans tout ce qu’elle a de délicat, de précieux mais aussi de violent, d’horrible. Le tour de force réside donc à nous donner autant de plaisir à le contempler qu’à nous questionner sur ces histoires. Christophe Veys