Du 11 novembre 2016 au 1er octobre 2017
Musée de l’Impression sur Etoffes
14, rue Jean-Jacques Henner
BP 1468
68072 MULHOUSE
Déjà dans l’Antiquité, les problèmes de la relation des couleurs entre elles et de l’influence de la lumière sur ces dernières sont posés pour le tissage des étoffes.
Dès la seconde moitié du 17e siècle le succès des premières indiennes arrivées en occident est dû à leurs riches couleurs qui illuminent les intérieurs et les vêtements. Rapidement les manufactures occidentales s’en inspirent et elles forment les premières bases du vocabulaire décoratif textile. Les couleurs naturelles, essentiellement la garance et l’indigo, limitent la palette créative. Comme il faut sans cesse renouveler l’offre, les dessinateurs vont alors passer maître dans l’utilisation de la forme et la couleur pour échapper à la réalité naturelle.
Jusqu’à l’invention des premiers colorants synthétiques dans les années 1850, les couleurs naturelles pour la teinture ou l’impression sont issues de la pourpre, la garance, le pastel, l’indigo, le kermès, la cochenille, le safran et l’oseille et de colorants minéraux tels que le chamois de l’hydrate d’oxyde ferrique, l’orangé de l’antimoine, le bleu de Prusse et le bistre du manganèse.
En Alsace, le manufacturier Jean-Michel Haussmann a été un précurseur en améliorant l’application des mordants sur les toiles de lin ou de coton.
Au 19e siècle les débuts de la chimie, l’amélioration des techniques de gravures et l’utilisation de la laine débrident l’imagination des créateurs de motifs.