Edward Baran, le chemin à l’envers

16 mai – 15 septembre 2013

Musée des Beaux-Arts

14 rue du musée – 49100 Angers
Tél. : 02 41 05 38 00

Site internet

Pour sa programmation estivale 2013, le musée des Beaux-Arts d’Angers propose de redécouvrir l’œuvre de l’artiste polonais Edward Baran (1934, Lesko en Pologne).

Première rétrospective consacrée à cet artiste, en France, l’exposition dévoile son œuvre atemporelle et profondément contemporaine. Elle revient, pour la première fois, sur presque 50 ans de carrière, s’attachant à montrer cette œuvre foisonnante dans toute sa richesse et sa diversité.

Le travail d’Edward Baran privilégie la trame et le rythme, l’espace et le rapport plein/vide, dans un double mouvement de construction/ déconstruction. La richesse et l’originalité de son œuvre sont à la mesure de la force et parfois de la violence qui se dégagent de l’apparente fragilité des matériaux qu’il emploie.

De ses premières œuvres tissées dans les années 1970, il passe vite à des pièces utilisant le papier (kraft, journal..) tout en conservant la structure tramée, puis conçoit une technique qui lui permet de « capter l’aléatoire jusqu’à aboutir à une écriture picturale entièrement personnelle fondée sur des alternances rythmiques » en transposant dans le papier des éléments venus du tissage.

Dès 1978, Edward Baran produit ses premiers papiers « évidés » dit aussi parfois « libres » ou « déchirés ». Sur un réseau de fils, trame et chaîne entrecroisées, très aérien, il pose plusieurs couches de papier, qu’il colle et peint ensuite à l’encre ou à la peinture. Vient enfin l’élimination de la surface par déchirement, qui fait apparaître les vides et structure l’espace.

Si les papiers « évidés », que l’artiste combine dans des formats très divers, parfois imposants, et dans d’infinies variations formelles et chromatiques, sont le fil conducteur de son travail et restent sa marque distinctive, Edward Baran ne cesse, pour autant d’explorer d’autres voies ou de nouveaux moyens d’expression : « estampages », monotypes, aquatintes…et peinture.

Avec plus de 200 œuvres présentées, l’exposition s’attache à montrer tous les aspects du travail d’Edward Baran mais aussi son évolution permettant de mieux appréhender ses créations récentes.