Esther Hess, née en 1919 à Pforzheim, est une artiste suisse. Elle s’installe en France en 1954.
Elle suit des études d’art à Zurich, puis à l’école des beaux-arts de Berlin.
Pendant les années 60, elle peint et participe à de nombreuses expositions dans des galeries parisiennes.
C’est dans les années 70 qu’elle se confronte à la sculpture faite de reliefs blancs – en marbre ou en bois – superposés en tranches fines comme le montrent ses « Tables de contemplation ». Puis peu à peu, l’objet se développe dans l’espace et devient sculpture flottante ou joue avec l’air et le vent. « Mes projets de vents sont une dématérialisation de mes reliefs compacts, de mes sculptures en bloc » (Esther Hess).
Esther Hess réalise également à cette époque, des œuvres monumentales intégrées dans l’architecture comme « La fontaine », en 1976 à Vitry sur Seine.
A partir de 1980, ses sculptures-installations de « vents » sont présentes au Salon de la Jeune Sculpture, au musée d’Art Moderne de la ville de Paris ainsi qu’au Salon de Montrouge.
Après un séjour en Égypte, sa recherche se focalise sur la géométrie et l’énergie invisibles des courants telluriques, qu’elle matérialise dans ses installations « Chartres – les courants d’eau souterrains » en 1984 ou « Louxor – réseau tellurique » en 1985.
A la suite d’un voyage en Amazonie, dans les années 90, elle explore un nouveau domaine : le végétal. Ses « Photosynthèses » mêlent la photographie, le verre, les cordes ou les tuyaux en caoutchouc.
Tout au long de son œuvre, Esther Hess n’a de cesse de mettre en jeu les tensions opposées, la fixité et la mobilité, le lourd et le léger, le solide et le fluide, le minéral et le végétal. Entre notion de permanence et d’impermanence, elle les concrétise dans une simplicité de formes pour mieux nous dire ce que sont ces forces enfouies.
“Les œuvres d’Esther Hess sont d’abord des œuvres qui évoquent l’univers, les forces qui parcourent la terre, les équilibres entre les forces, les vents qui soufflent, les cycles des eaux, le feu parfois, les multiples jeux de la lumière, les météores. Elles tendent à nous rendre sensibles aux énergies qui nous environnent et qui agissent sur nous“. (Gilbert Lascaut)
En 2007, elle expose « Tranches du ciel » à l’Ambassade de Suisse à Paris et en 2009 « Modulations en blancs, reliefs et peintures de fleurs 1960-1970 » au Centre d’arts plastiques Albert Chanot à Clamart.
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