Wolfgang Gäfgen, né en 1936 à Hambourg, en Allemagne, est un plasticien allemand réputé pour ses dessins et ses gravures.
Il vit et travaille à Paris.
Gäfgen commence à exposer en Allemagne durant les années soixante, mais aussi à Paris.
En 1972, le MoMA met en lumière ses dessins et gravures qu’il nomme des « manières noires »dans le cadre de l’exposition « Etchings Etc. » et qui expriment des reliefs sur de larges formats, parfois sur deux voire trois surfaces contigües. Cette même année, il commence la réalisation de la série des Manteaux, qui sont posés ou accrochés, natures mortes qui gardent la trace de l’être, réalisées au crayon graphite et crayons de couleur.
En 1976, il expose tour à tour au Musée d´art contemporain de Montréal puis à la Documenta 6. C’est l’année où il débute les Tissus tendus qui se poursuit par les Angles couverts. Le tissu recouvre des traverses de bois posées dans le vide et le dessin, rehaussé d’aquarelle, recherche aussi les ombres. Le tissu laisse deviner, mais cache la forme nue. Le tissu voile et tout devient plus mystérieux.
Dans les années 1980, le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée de La Louvière et le Centre d’Art Le Lait d’Albi exposent ses gravures.
En 1983, alors que le tissu a disparu de ses dessins pour laisser la place à des terres, des pierres et des bois, il explique à la revue Textile/Art au sujet de ses représentations de tissus précédentes : « Ce n’est pas seulement le tissu qui m’a intéressé. C’est la possibilité graphique qu’offrait la structure du tissu, avec la possibilité de le plier, de lui donner une forme souple ou rigide, de lui donner lumière et ombre. Je rejoignais un trait constant de l’histoire de l’art : une fascination pour le drapé. La seule série que j’ai faite, où le textile est présent en tant que vêtement, est celle des manteaux. Là, j’ai été intéressé par le satin, le noir qui devient blanc sous la lumière. Ce qui m’intéresse c’est l’objet introduit dans un espace abstrait, mental ».
Sur sa démarche, il dit : « Je fais partie d’une génération qui a déclaré la fin de la peinture et de la “figurabilité”. Il me semblait qu’il fallait modifier l’itinéraire de la représentation. Je préférais le concept, d’ou l’importance de l’espace blanc, la rigueur des signes épurés, sans ornements ».
De nombreux centres d’art possèdent des œuvres de Gäfgen dans leurs fonds : à l’étranger au National Museum of Western Art de Tokyo, au Museum of Contemporary Art d’Helsinki, à la Galerie Albstadt et au MoMA ; en France dans les Frac Basse-Normandie, Pays de Loire, Picardie et Poitou-Charentes, à l‘Institut d’art contemporain Villeurbanne/Rhône-Alpes et à l’Artothèque de Caen.
Ses expositions récentes se sont tenues en 2007, au Mary & Leigh Block Museum of Art, Evanston (Illinois, États-Unis) et en 2010, au Städtisches Kunstmuseum Spendhaus Reutlingen, Reutlingen.
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