Suzan Watson est une architecte et artiste canadienne née à Toronto en 1949.
Elle étudie l’architecture à l’Université de Toronto et quelques années plus tard, elle est sélectionnée à « Spectrum Canada », exposition organisée par l’Académie royale du Canada pour les Jeux Olympiques de 1976. Cette formation d’architecte lui a donné une vision de l’espace qui marquera l’ensemble de ses projets, des plus grandes réalisations aux minis textiles, faits de nœuds et de tressages. La fréquentation de l’art, dit-elle, l’a ouverte à des réalisations artistiques.
Suzan Watson s’est fait connaitre par l’installation d’une immense structure textile faite de cordages qui se balançaient au grès du souffle du vent, sous un pont à Toronto « Windward passage », en 1978.
Son installation monumentale « Cloudlight » à la 9e Biennale de la tapisserie de Lausanne, en 1979, à la suite de celle de Toronto, marque le début d’une certaine reconnaissance. Les visiteurs qui ont pu admirer cette œuvre ne peuvent oublier l’émotion éprouvée au cœur de cette pluie de milliers de fibres synthétiques qui se déversaient dès l’entrée du Palais de Rumine.
Le plus fascinant était d’abord l’aspect monumental d’un travail qui dépassait sur le plan architectural, tout ce qui avait pu être vu jusqu’alors aux Biennales précédentes.
Un projet grandiose qui a galvanisé toute une équipe d’architectes, d’ingénieurs et de techniciens autour de cette artiste.
Et puis il y avait la beauté de l’absorption et de la conduction de la lumière au travers de ces fils blancs qui tombaient en cascade du ciel.
Suzan Watson commente son idée du nuage : « La raison de l’utilisation de ce matériau nuageux réside dans son caractère humanisant qui permet de casser la structure cubique rigide. L’installation dans l’espace est destinée à ce que les spectateurs perçoivent l’espace d’une manière différente. Qu’ils perçoivent les niveaux, les arcades, les escaliers autrement et qu’ils en prennent conscience… Les nuages au-dessus des montagnes, l’aspect brumeux, c’est une image, mais ce qui m’intéresse d’abord, c’est l’introduction architecturale et si quelqu’un trouve une autre image, c’est très bien ainsi. »
Ce qui l’a passionné avant tout c’était de mettre en adéquation les présupposés architecturaux de l’œuvre et les données techniques. La réalisation a été faite en sept sections qui peuvent être réduites ou disposées autrement, comme un système de mécano.
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