Pierre DAQUIN

Quelques repères dans le parcours artistique de Pierre Daquin :

Artiste sélectionné aux Biennales internationales de Paris de la Jeune Peinture en 1961 – 1965 – 1967 – 1969 et, parallèlement, reçu premier au concours du Mobilier National, il est d’abord connu pour ses tapisseries blanches épurées et en reliefs, évoquant les silences en ombres et lumières des déserts qui le fascinent (Galerie La Demeure 1970 -Paris / Arras Gallery à New-York)

Il revendique très tôt le concept d’ “Art Souple “ entre liquidité de la peinture et rigidité de la sculpture qu’il exerce sur différents matériaux industriels souples (caoutchouc toilé, vinyle, cuir, plastique toilé…), pour en en révéler les envers invisibles, les intériorités insoupçonnées, les pertinences de réflexion (Action/Pli, Musée d’Art Moderne de la ville de Paris – 1974).

Puis ce sont des travaux en papiers kraft (qui protègent les œuvres lors des transports) constitués de feuilles doubles kraft ou kraft/aluminium anti-feu ( à l’intérieur bitumé renforcé de fils de chanvre ou de nylon) qui sont diversement déchirés, dédoublés, évidés puis peints par des techniques personnelles issues de ses rencontres avec les matières les plus insolites. Ils sont exposés en Europe , en Amérique, en Afrique, en Australie, en Nouvelle-Zélande (1984-1987). Daquin y travaille les concepts du Double, de la Marge, du Cadre (“Le sens de la marge” Galerie du Faisan – Strasbourg – 1988 ) du Vide, des Soustractions de matière allant jusqu’à l’extrême dans “l’ Ombre de la Transparence ” de 1984 (exposition “Decorum” M.A.M de la ville de Paris, en 2014).

Il est également professeur.
Son influence en tant qu’enseignant est déterminante pour un grand nombre de ses élèves et c’est durant un stage dans l’atelier qu’il a créé en 1965, afin de mener une recherche personnelle sur les possibilités de la tapisserie, que l’association Groupe Tapisserie et la revue Driadi seront créées en 1976. Par la suite il fut professeur à l’Ecole des arts décoratifs de Strasbourg, puis aux Beaux-arts d’Angers.

Le Mobilier National tisse pendant quatre ans un tapis de 25 m2 d’après une de ses peintures .
« Ses créations, comme le précise l’écrivain Gérard Landrot, bien qu’abstraites, ne reflètent pas une démarche d’un vain intellectualisme, mais traduisent au contraire une sensualité tactile et visuelle, une subtilité d’œnologue qui respire le monde qui l’entoure et s’émerveille perpétuellement de trouver précisément la beauté là où personne ne songe à la chercher ».

Ses œuvres sont présentes dans les collections privées (Pierre Cardin…) et publiques (Musée des Arts Décoratifs de Nantes, Musée des Arts Décoratifs de Paris, Frac Picardie, Musées d’Angers, Musée d’Ixelles à Anvers, ICC d’Anvers…). Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris vient d’acquérir deux de ses œuvres pour sa collection permanente.

Des œuvres étaient présentes à l’exposition “Décorum” (http://newsarttoday.tv/expo/musee-dart-moderne-de-paris/), à “Tissage-Tressage” et “Croiser TEXTILE/ART II”, en 2018. La galerie Lazarew le présente à Paris en mai 2018.

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