The Moebius Strip, 2001 (26’03”)
PERFORMANCE et ACTION
Courtoisie du chorégraphe. Courtesy the choreographer.
Sans dialogues (couleur, Beta SP). Without dialogues (color, Beta SP).
The Moebius Strip est une séquence chorégraphiée par Gilles Jobin en 2001 reprenant le motif de corps mouvant infiniment tel le ruban auquel il fait référence. L’utilisation de la grille au sol est un repère scénique, une construction pour le déplacement des danseur·se·s. Les corps formés seuls ou en groupe, deviennent des architectures de parcours, dessinant à nouveau les lignes de façon spatiale où chaque “danseur·se-géomètre” expérimente le sol. Enlacés ou entrecroisés, ces corps en torsion sont des modules transportés comme un courant électrique, se confrontant à des formes et des textures de façon froide, austère, voire bestiale. Cette position de spectateur nous confronte à un exhibitionnisme dérangeant. Avec ces jeux de verticalités et d’horizontalités, les vêtements et les corps deviennent des modules de spatialisation, d’encastrement pour une topographie sensible. Unité architecturale proche de machines industrielles, la troupe s’organise comme des courroies, support de textiles qui s’enroulent et se déroulent de façon continue exacerbant l’élasticité et la dimension des corps.
“Sur le plateau envisagé comme une toile blanche, les corps sont jetés telles des taches de couleurs, malaxées en aplats et rythmés par les teintes des vêtements.” Rosita Boisseau
The Moebius Strip is a sequence choreographed by Gilles Jobin in 2001 using the pattern of bodies moving infinitely like the ribbon to which it refers. The use of the grid on the ground is a scenic landmark, a construction for the move of the dancers. The bodies formed alone or in a group, become architectures of a course, drawing in another way the lines in a spatial way where each “dancer-geometer” experiences the ground. Interlaced or crisscrossed, these twisted bodies are modules transported like an electric current, confronting shapes and textures in a cold, austere, even animal way. This spectator position confronts us with a disturbing exhibitionism. With these sets of verticalities and horizontalities, clothes and bodies become modules of spatialization, built-in, for a sensitive topography. An architectural unit close to industrial machines, the troupe is organized like belts, with supporting textiles that roll up and unroll continuously enlarging the elasticity and the size of the bodies.
“On the stage, seen as a white canvas, the bodies are thrown like spots of color, mixed in flat areas and punctuated by the colors of the clothes.” Rosita Boisseau