Les fleurs ne fanent jamais, Daniel Henry 🌐

Du 4 octobre au 22 novembre 2025

Les Drapiers
Rue Hors-Château 68
4000 Liège

L’exposition, inaugurant le cycle « Fleurs » des Drapiers, s’inscrit dans le travail de sublimation des textiles de Daniel Henry, avec une approche davantage liée à l’intime, tant d’un point de vue matériel que symbolique, où les objets du quotidien sont transformés en objets précieux et où se rencontrent le profane et le sacré. L’artiste s’attache à l’objet textile en tant que témoin de vies et support de symboles, de traditions. Collectant depuis de nombreuses années essuies de vaisselle à carreaux, serviettes damassées florales, mouchoirs ou pochettes de costumes, il s’est constitué un trousseau idéal. Les portraits de ses grand-mères Jeanne et Andrée – l’une d’origine modeste, l’autre d’origine bourgeoise –, réalisés en patchwork assument la filiation.

Le deuil et la mort prennent également une place importante dans le travail de Daniel Henry. La fleur, symbole de vanité, mais aussi offrande posée sur les tombes, se retrouve également prise dans le geste de sublimation et évoque le lien des vivant·e·s avec la mémoire et les souvenirs passés, et une certaine volonté de figer le temps.

Guidé par les histoires personnelles de leurs propriétaires qui transparaissent dans les objets et les matières, l’artiste fait émerger du tissu ses singularités, telles que les motifs, les monogrammes ou les plis. Ceux-ci sont autant de traces du passé, à la fois proche et lointain, de souvenirs encore présents dans sa mémoire. Daniel Henry renforce ces traces, voire les crée par impression, dorure ou assemblage. Il les refaçonne, les magnifie et les fige dans la matière, allant jusqu’à l’abstraction, dans un geste de conservation amplifié, telle une « fossilisation » des récits de vie.