Il y a quelques temps à Quito, Clémence Vazard était interrogée sur le rôle de l'artiste dans la défense des droits de la nature et elle a souhaité partager la façon dont elle intègre cet engagement dans son art.
"J'ai développé une pratique nomade et légère, grâce à laquelle je ne crée qu'avec des ressources locales et en collaboration avec les êtres vivants, humains et non-humains, qui habitent le territoire où je m'enracine.
La métaphore du tissage m'apparaît pertinente pour décrire plus concrètement mon processus artistique, si on considère que la trame représente le territoire et les vivants qui l'occupent, mais aussi l'ensemble de son contexte historique, social, culturel et environnemental, et que la chaîne représente la façon dont je m'intègre et évolue au sein de ce territoire.
On peut imaginer plus facilement comment se tissage se créé. J'entre en contact avec le territoire et ses vivants sur le temps long. Je vais à la rencontre d'une première personne avec qui je sens des affinités, souvent liée à une activité textile. Nous nous connectons à travers nos passions, nos histoires personnelles, notre curiosité et notre altérité. Chaque personne que je rencontre me mène à une autre, et le fil des rencontres tisse nos histoires, savoirs et émotions partagées jusqu'à composer un récit commun… ».
Pour en savoir plus sur le travail de Clémence Vazard : https://clemencevazard.com/about/