July Fourth (F)

Du 4 juillet au 20 juillet 2024

œuvre de Maria Szakatsvernissage le jeudi 4 juillet

Galerie CHLOE SALGADO
61 rue de Saintonge
75003 PARIS

July Fourth, quatre juillet, le jour où la Terre se trouve à la plus grande distance du Soleil.
L’aphélie, ce point précis de l’ellipse, nous rappelle qu’en dépit d’une distance immense des forces maintiennent la Terre auprès de son étoile, un lien que même l’éloignement extrême ne peut fragiliser.
L’exposition collective July Fourth réunit des artistes qui explorent le textile comme médium et le texte qui accompagne l'exposition s'interroge : comment les textiles pourraient-ils provoquer et faciliter des déplacements productifs d'image, de textures et de formes ? Comment pourraient-ils tisser de nouvelles connexions interdisciplinaires entre l’œuvre d'art et le monde actuel ?

Jenny Harris nomme « pensée textile » la sensibilité matérielle et conceptuelle à la fibre. « De cette manière les artistes de l'exposition, écrit-elle, illustrent un changement initié par les artistes européen.ne.s et américain.e.s de la fibre des années 1960/70, dont les innovations en fil et en tissu ont propulsé ces matériaux dans la sphère de l'art contemporain. Jadis, incarnant le débat sur la distinction entre art, design et artisanat, les textiles ont bénéficié de leur omniprésence dans le monde de l’art ces dernières années, glissant librement entre ces domaines. Cette situation de plus en plus féconde a permis un réexamen croissant de la place, autrefois négligée, des textiles dans les histoires du 20ème siècle, ainsi qu'une conscience accrue de leur potentiel pour les artistes du 21ème. 

En mettant l’accent sur la tactilité, l'incarnation et une ouverture vers d'autres médias, les œuvres de July Fourth incarnent ce vaste changement. Les artistes de l'exposition s'appuient sur la propension du textile à la promiscuité des supports - ce que T'ai Smith appelle "l'antidisciplinarité particulière de la pensée textile" - en déployant le plan flexible pour créer des œuvres qui perturbent les distinctions entre processus manuels et mécaniques. »

En jouant avec les textures, les couleurs et les formes, les artistes évoquent la fragilité et la résilience du vivant en un temps où notre rapport à la nature - une construction par définition anthropocentrée - doit être réinventé. En établissant des liens entre le tangible et l’intangible, en transcendant les frontières entre art et artisanat, les artistes offrent une perspective nouvelle, porteuse de résilience, sur notre manière de comprendre et d’interagir avec notre environnement.

Une proposition et un commissariat des artistes Abbey Muza et Maria Szakats.

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