Du 20 Juillet 2017 au 04 Novembre 2017
La Cité de la tapisserie présente l’œuvre de Mario Prassinos (1916-1985). L’exposition présente une sélection d’une trentaine d’œuvres de l’artiste, selon deux axes privilégiés par les commissaires : les portraits : Prétextats et Pèretextats et les « arbres », les « bouquets », ainsi que des « verdures » des dernières années de la production de l’artiste.
Mario Prassinos a, dès le début de sa carrière artistique, exploré les techniques à sa portée, peinture, dessin, gravure, sculpture, tapisserie, allant simultanément de l’une à l’autre, toutes se nourrissant les unes des autres. Les grandes fresques murales d’Aubusson, Aix en Provence, Nancy, Sisteron, Toulouse, des murs ornés de peinture, de céramique ou de mosaïque de couleurs vives, sont esthétiquement et formellement très proches des tapisseries de Mario Prassinos. Les préoccupations de l’artiste restent les mêmes, les murs de laine deviennent des murs de pierre.
Dans Le petit traité du carton de tapisserie écrit en 1967 Mario Prassinos dit : « Destinée à des lieux précis, à des fonctions architecturales la grande tapisserie fait penser au théâtre. Ce n’est pas par caprice que certaines de mes grandes tapisseries portent le nom de tragédies de Shakespeare.
La première tapisserie de Mario Prassinos remonte à 1952. C’est Jean Lurçat qui l’initie à la technique du carton numéroté. Il a compris qu’il fallait trouver un langage adapté à la laine et aux tapisseries de très grands formats. Si l’on retrouve dans ses préoccupations esthétiques des similitudes entre tapisserie et gravure, il en existe peu entre tapisserie, peinture et dessin, sauf dans le cas de tapisseries de haute lisse qui ont été tissées d’après des encres de Chine sur papier ou des huiles sur papier. Prassinos expose en 1953 ses premières tapisseries chez Gallimard.