Nedjar – Introspective ☀︎

☀︎ Vue par Textile/Art et vivement recommandée

Du 24 février au 4 juin 2017

LaM
1 Allée du Musée
59650 Villeneuve-d’Ascq

Et

Du 16 mars au 22 avril

Galerie Christian Berst
3, Allée des Gravilliers
75009 Paris

L’œuvre de Michel Nedjar artiste à la croisée de l’art brut et de l’art contemporain, né en 1947, invite à un parcours introspectif à travers les thèmes de l’enfance et du primitivisme, de la vie et de la mort, de la magie et du voyage. L’exposition que le LaM présente propose de découvrir toutes les facettes de son œuvre : poupées, sculptures, peintures, dessins et cinéma expérimental, de 1960 à 2016.

Nous sommes particulièrement sensible à la production de Michel Nedjar entre 1978 et 1986, est marquée par l’art de la récupération. Plongé dans une profonde dépression en 1978, Michel Nedjar commence à créer ses Chairdâmes, des poupées très sombres façonnées à partir de vieux tissus plongés dans des bains de boue ou de teintures. Les tissus reconstituent les effets de peau humaine donnant à ses poupées un aspect morbide trahissant son choc originel, Nuit et brouillard. Cet aspect de l’œuvre de Michel Nedjar apparaît ici comme un baromètre émotionnel de l’artiste qui met en scène des assemblages d’objets profondément introspectifs et autobiographiques.

Le Lam est le Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut. Il accueille et met en valeur la formidable donation d’Art brut de l’Aracine, qui est une association née au début des années 80 pour défendre un art «sans apprentissage, au dehors des sphères artistiques», comme «l’art à la racine». L’association est due à Madeleine Lommel, dessinatrice et collectionneuse, qui découvre l’Art brut  en 1969. Avec deux amis tout aussi passionnés, Claire Teller et Michel Nedjar, elle milite, comme avant elle Jean Dubuffet, pour une reconnaissance de cet «art des fous» parfois décrié. En échange de l’engagement à la présenter au public et à l’enrichir, la collection, riche de 3500 œuvres de 170 artistes, est donnée au musée en 1999.