Domenico Gnoli, né le 3 mai 1933 à Rome et mort le 17 avril 1970 à New York, est un peintre, illustrateur et scénographe italien.
Fils de la céramiste Annie de Garrou et de l’historien d’art Umberto Gnoli, il a eu une éducation artistique auprès de Carlo Alberto Petrucci. Après avoir exposé des dessins à Rome et Bruxelles dans les années 50, il a travaillé comme scénographe et comme illustrateur pour divers journaux.
De 1955 à 1962, il a vécu à New York comme peintre, proche du Pop art.
Il reproduisait fidèlement des objets du vestiaire de la vie quotidienne (veste, cravate, chaussure, col, collier, pantalon), des parties de chevelure très fortement agrandies, ou de simples objets sortis de leur contexte. Rapprochée du Pop art pour sa thématique ou de l’hyperréalisme pour le rendu des détails en vue rapprochée, son œuvre atypique à la technique parfois archaïsante s’en distingue toutefois par un dessin épuré et précis, des teintes douces et rompues, conférant aux objets une dimension poétique et mystérieuse, proche de l’abstraction et de la peinture métaphysique. Ses grandes toiles, réalisées à la peinture acrylique, sont comme des objets mystérieux, des images rendues abstraites par trop de fidélité au détail. Bien que les objets de son étude soient souples et déformables, ils apparaissent indestructibles, comme s’ils étaient en granit, sans fracture, sans faille. À la fin de sa vie, il a d’ailleurs produit une série de bronzes qui prolonge son univers pictural.
Frédéric Dard a écrit : “Devant une toile de Gnoli, on a l’impression d’avoir la tête sous l’eau, il n’y a plus aucun bruit, tout semble fini.”
Il a d’abord été marié à Luisa Gilardenghi en 1959, puis il a épousé la peintre Yannick Vu en 1965.
Le FNAC a organisé une rétrospective de son œuvre à Paris, en 1972 et la Fondation Maeght, en 1987.
Son œuvre, marginale dans les années soixante, est devenue l’objet d’une attention plus soutenue à partir des années 1980. Un livre lui a été consacré par les Éditions Franco Maria Ricci en 1983, avec un texte de Vittorio Sgarbi et une introduction d’Italo Calvino.
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