País con futuro, 2018 (0'14")
INSTALLATION
Courtoisie de l’artiste et Galerie Younique, Paris-Lima. Courtesy the artist and Galerie Younique, Paris-Lima.
Ces derniers temps José Luis Martinat, d’origine péruvienne, est intervenu sur des matériaux symboliques de sa culture comme la toile et la brique. En s’appropriant et manipulant des matériaux préexistants, il change leur sens originel et génère la possibilité de nouvelles associations ainsi que de nouvelles interprétations. Ce processus de travail reflète son intérêt dans les images comme des créations purement artificielles et comment la réalité s’exprime à travers celles-ci. Dans sa vidéo País con futuro, José Luis Martinat a suspendu une toile usée de chantier laissée flottante dans un mouvement démotivé, en perte de souffle. L’artiste est venu broder au fil d’or le nom de l’oeuvre de façon répétée, dont les lettres suivent le motif circulaire d’un ruban Moebius comme si ce slogan venait marteler un discours bien ficelé. Le contraste entre le matériau pauvre de la toile et la finesse qu’offre la broderie accentue la problématique du discours incohérent que le sujet traite dans cette œuvre. Dans ce qui semblerait être un slogan d’une campagne politique, l’artiste questionne le rôle de ce corps dans l’endoctrinement des masses. Il s’agit finalement d’une réflexion sur le sens des messages, des images utilisées par les entités de pouvoir autant dans le monde politique, qu’économique et religieux. À y regarder d’un peu plus près, on y comprend bien toute l’ironie de cette œuvre.
Recently José Luis Martinat of Peruvian origin, has worked on symbolic materials of his culture such as canvas and brick. By appropriating and manipulating pre-existing materials, he changes the original meaning and generates the possibility of new associations and interpretations. This work process reflects his interest in images as purely artificial creations and how reality is expressed through them. In his video País con futuro, José Luis Martinat hung a worn construction site canvas left floating in a demotivated movement, in loss of breath. The artist has repeatedly embroidered the name of the work with gold thread, the letters of which follow the circular pattern of a Moebius ribbon as if this slogan were hammering out a well-crafted speech. The contrast between the poor material of the canvas and the fineness offered by the embroidery accentuates the problematic of the incoherent discourse that the subject deals with in this artwork. In what would appear to be a slogan of a political campaign, the artist questions the role of this corps in the indoctrination of the masses. It is ultimately a reflection on the meaning of the messages, the images used by the entities of power in the political, economic and religious worlds. A closer look reveals all the irony of this work.