Gordon Clarke

 

Amazing Woven Bamboo House -Traditional Green Building, 2017 (35'13")

DOCUMENTAIRE

Courtoisie de Gordon Clarke, Nomad Architecture. Courtesy of Gordon Clarke, Nomad Architecture.

 
 

Gordon Clarke recherche et documente continuellement des constructions traditionnelles et temporaires autour du monde pour l’Institut d’Architecture Nomade. Dans ce film, mené de 2012 à 2014, il s’intéresse à la population Dorzé qui tisse des maisons en bambou au Sud-Est de l’Ethiopie. Il est fascinant de voir toutes les propriétés physiques du matériau qui est d’abord fendu, divisé pour ensuite être tissé, formant une cloche où le toit se referme au fur et à mesure. On y voit ainsi clairement la robustesse des parois par la tension de l’entrecroisement des tiges et l’ingéniosité de l’utilisation complète du bambou ( notamment pour les échafaudages traversant l’intérieur et l’extérieur de l’espace). Les outils eux-mêmes sont conçus avec, faisant un ensemble de conception sensible et à l’écoute de son milieu. Ainsi, les feuilles de bambou qui recouvrent la structure ( pour les habitats les plus riches), apportent une imperméabilité à l’abri dans une zone sujette à de fortes pluies. Les maisons ont ainsi une durée de vie de 10 à 20 ans dont leurs 7 mètres de hauteur réduisent au cours du temps à cause de la pourriture et des termites qui leur font perdre 2 à 5 centimètres en 1 an ( d’où l’élévation de la porte principale qui est aussi pensée en ce sens). Comme beaucoup d’architectures africaines traditionnelles, les maisons deviennent de plus en plus rares car les gens préfèrent maintenant emménager dans des bâtiments rectangulaires à parois de terre avec des toits en étain et voient un avenir plus rentable à aller travailler dans les grandes villes.

  • English version

    Gordon Clarke continually researches and documents traditional and temporary buildings around the world for the Institute of Nomad Architecture. In this film, made from 2012 to 2014, he focuses on the Dorze population who weaves bamboo houses in southeastern Ethiopia. It is fascinating to see all the physical properties of the material which is first split, divided and then woven, forming a bell where the roof closes as it goes. We can clearly see the robustness of the walls by the tension of the interlacing of the stems and the ingenuity of the complete use of bamboo ( especially for the scaffolding crossing the interior and exterior of the space). The tools themselves are designed with it, making a design set sensitive and attentive to its environment. Thus, the bamboo leaves ( for the richest housings) which cover the structure, provide impermeability to the shelter in an area subject to heavy rains. The houses thus have a lifespan of 10 to 20 years of which their 7 meters in height is reduced over time due to rot and termites which cause them to lose 2 to 5 centimeters in 1 year ( hence the elevation of the main door which is also designed in that way). Like much traditional African architecture, the houses are becoming increasingly rare as people now prefer to move into rectangular, earth-walled buildings with tin roofs and see a more profitable future in going to work in big cities.