Anne-Marie MILLIOT

Diplômée de l’école des Beaux-arts de Dijon, Anne-Marie MIlliot, née en 1936, a été inspirée, dès le début de sa carrière par le papier, matériau et support de son travail.

Jusqu’en 1987, année où elle s’est installée à Paris, elle a vécu et travaillé dans le centre de la France. Ses premières réalisations ont été exposées à Clermont-Ferrand en 1977.

Tout de suite, elle fabrique elle-même son papier dans lequel elle inclut des fils colorés ou des fragments de tissu – qui seront retirés ensuite pour n’en garder que l’empreinte. Elle réalise alors de grands formats en collaboration avec un moulin à papier d’Ambert (Puy de Dôme). Ces pièces seront sélectionnées à la 10e Biennale de Lausanne en 1981.

Sa technique évoluera par la suite : le papier découpé, déchiré sera lié par la peinture.
Durant les année 80, elle expose à Amiens, à l’Université du Québec et participe à des expositions de groupes à Bâle et à Zurich. Sa série OW entre au FRAC de Clermont-Ferrand.

 En 1990, elle expose une série d’œuvres intitulée « L’œil du jaguar » au musée des Arts-décoratifs à Paris. Cet ensemble, inspiré par un papier peint du 18e siècle inaugure un travail sur le détournement à partir de documents ou d’autres œuvres d’art existantes.
Elle exposera, les années suivantes, des pièces créées à partir de gravures de Dürer, des tableaux de Poussin, David ou Mantegna.

 En 1999, elle conçoit un ensemble mural pour le tribunal administratif de Clermont Ferrand.
A partir de 2007, son travail est plus centré sur la couleur et sur le thème des rayures qui l’inspire encore actuellement. Il a fait l’objet d’une exposition en 2012 à la Maison Jules Roy à Vézelay. Dans la préface du catalogue, le critique d’art Christian Limousin définit ainsi l’œuvre d’Anne-Marie Milliot : « Déchirer, inciser, perforer, froisser, gratter, réaliser des empreintes, sa peinture réactive certains gestes décisifs des années 1950-1980, gestes initiés par Lucio Fontana, Jean Degottex, certains membres du groupe Support-Surface… ».

 Ses œuvres figurent dans plusieurs collections, comme le musée d’Art Moderne de la ville de Paris, le musée des Arts décoratifs de Paris, le Frac Auvergne, le musée Réattu d’Arles, ainsi que New-York chez Merrill Lynch

Elle disparait en décembre 2019. (lire notre hommage)

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