Dès son arrivée à New York en 1969, l'artiste abandonne les shaped canvases monumentales hard-edge qu’elle crée à Minneapolis à la fin des années 1960, réalisant que son inscription dans une tradition minimale relève d’un mimétisme inquiet : « Comme beaucoup de femmes de mon âge, mes œuvres de jeunesse sont personnelles. Mais nous avons appris à cacher cet aspect des choses par crainte que notre travail ne soit pas reconnu ou pris au sérieux […]. » Elle s’implique alors dans les luttes féministes – rejoignant un groupe de parole d’artistes femmes – et pour les droits civiques, participe à l’activisme gay et lesbien et aux protestations contre la guerre menée au Viêtnam.
Ces œuvres, aux techniques mixtes, s'approchent très souvent de l'usage du textile.